Mesure de l’eau : focus sur la méthode Karl Fischer
Découverte durant la première moitié du XXe siècle, la méthode Karl Fischer de mesure du taux d’humidité est toujours massivement utilisée dans les laboratoires, du fait de son efficacité, de sa simplicité, mais aussi de son coût limité.
A quoi sert la méthode Karl Fischer ?
La méthode Karl Fischer est une procédure chimique de mesure de la quantité d’eau contenue dans un échantillon donné, qui doit son nom à l’ingénieur allemand qui l’a découverte en 1935. Enseignée dans tous les cours de médecine et de chimie à travers le monde, cette méthode est pratiquée dans l’ensemble des laboratoires et centres de recherche. C’est même l’une des analyses les plus effectuées à l’heure actuelle pour l’exploitation des matières premières et la production des produits finis dans le secteur industriel.
Comment la mesure de l’eau est-elle effectuée ?
Cette méthode tire profit du principe d’oxydation du dioxyde de soufre par l’iode, dès lors qu’il est placé en présence d’eau. Le titrage peut être réalisé par volumétrie ou par coulométrie. Dans le cadre d’un protocole volumétrique, la solution Karl Fischer est ajoutée jusqu’à saturation, et la quantité d’iode converti est déterminée à partir du volume de la burette. Dans le cadre d’un protocole coulométrique, l’iode est généré directement dans la cellule, via une oxydation par électrochimie de l’iode, puis la loi de Faraday permet de calculer la quantité d’iode générée.
Les applications possibles de la méthode
La méthode Karl Fischer est spécifique à la mesure de l’eau et convient pour les échantillons ayant un taux d’humidité assez élevé. En revanche, elle peut aussi être utilisée pour des liquides non aqueux et même parfois pour des solides solubles dans l’eau. Dans de nombreux domaines comme la médecine légale, elle est toutefois concurrencée par la méthode GCMS, qui permet d’identifier de multiples substances simultanément, y compris en faibles quantités.