L’industrie des satellites
Développement de l’industrie des satellites :
Depuis les premiers satellites, fabriqués dans des laboratoires par des chercheurs inventifs, jusqu’aux ateliers d’intégration actuels, où sont construits dans des conditions de propreté extrêmes l’un ou plusieurs des plus de 6 000 satellites lancés, s’est développée une industrie de pointe, employant des centaines de milliers de personnes et dans laquelle la plupart des grandes firmes industrielles ont investi beaucoup d’argent.
Fabrication des satellites :
La fabrication d’un satellite et de l’appareillage embarqué, depuis la conception jusqu’à la réalisation et l’exploitation, fait appel à des compétences diverses. En Europe, si des entreprises telles qu’Aérospatiale, Matra, Thomson, MBB, Dornier, Alcatel, Aeritalia, Alenia Spazio, SAAB sont directement impliquées dans la construction, l’exploitation des satellites mobilise de nombreuses sociétés de services spécialisées dans les télécommunications, le traitement des images, la commercialisation des données…
À elle seule, la division «satellites commerciaux» de la firme américaine Hughes emploie plus de 10 000 personnes; cette firme, depuis sa création en 1970, a construit plus de la moitié des satellites de télécommunications.
Aux États-Unis, sur le marché des applications civiles, Hughes est cependant en concurrence avec quatre autres firmes de taille comparable: RCA, General Electric, Ford Aerospace et TRW (l’activité «satellites» de TRW occupe à elle seule 6 000 personnes).
L’ex-Union soviétique fut, de loin, le premier constructeur de satellites: plus de 3 000, depuis 1957, produits dans des bureaux d’études (OKB) ou réalisés dans les NPO (associations science-production), qui réunissent laboratoires de recherche et unités de production. Les satellites de reconnaissance sont construits par l’OKB à Samara, et les satellites de télécommunications sont conçus par la NPO de Krasnoïarsk: ainsi, un véritable tissu militaro-industriel s’était développé en Union soviétique autour des activités spatiales; il est aujourd’hui réorganisé, sur le modèle des structures des pays occidentaux.