Comment évaluer le risque d’embolie ?
L’embolie pulmonaire est une obstruction d’une artère pulmonaire ou de l’une de ses branches par un caillot de sang. En général, celui-ci se forme dans les jambes et remonte jusqu’aux poumons. Ce phénomène doit être diagnostiqué au plus vite pour éviter les conséquences graves sur la santé du patient. Découvrez comment évaluer le risque d’embolie pulmonaire.
Connaître les facteurs de risque
Il existe plusieurs facteurs qui pourraient provoquer l’apparition de caillots sanguins et ainsi mener à une embolie pulmonaire :
- une immobilisation ou un alitement prolongé suite à une maladie ou un accident traumatique ;
- les interventions chirurgicales de plusieurs heures, notamment pour une opération du bassin, orthopédiques ou visant à enlever une tumeur cancéreuse ;
- les troubles de la circulation sanguine héréditaires ;
- les antécédents de phlébite ;
- certains cancers et troubles cardiaques ;
- la prise d’une contraception orale ;
- l’accouchement.
Si le patient se trouve dans l’un de ces cas, son médecin peut mettre en place un traitement préventif.
Repérer les symptômes de l’embolie
L’embolie pulmonaire peut être difficile à repérer, car les symptômes sont peu intenses et caractéristiques. En général, la personne touchée se plaint d’une douleur ressemblant à un point de côté ou au niveau du sternum. Elle peut s’accompagner d’une respiration plus courte et artificielle. Plus rarement, le patient peut tousser. Il peut aussi éjecter des crachats teintés de sang, faire un malaise, avoir une légère fièvre ou une poussée d’anxiété. Si l’embolie a été provoquée par un caillot venant d’une jambe, celle-ci peut être légèrement douloureuse. Pour s’assurer qu’il s’agit d’une embolie, le médecin peut calculer le score de CHADS-VASc. Ce score évalue le risque thrombo-embolique en cas de fibrillation auriculaire.
Quels examens peuvent aider au diagnostic ?
Pour confirmer l’apparition d’une embolie pulmonaire, le médecin peut prescrire divers examens médicaux au patient. L’angioscanner (le scanner de vaisseaux sanguins pulmonaires), l’électrocardiogramme et une mesure du gaz dans le sang font partie des examens complémentaires les plus courants. Le diagnostic peut être complété par une prise de sang. Celle-ci calcule le taux de calcium corrigé ou le taux de « D-dimères », une substance présente dans les caillots. Une scintigraphie pulmonaire peut aussi être pratiquée.
Malgré des conséquences potentiellement graves, l’embolie pulmonaire n’est pas forcément évidente à diagnostiquer. Mais il existe plusieurs protocoles pour évaluer les facteurs de risques comme connaître les antécédents médicaux du patient, calculer le score CHADS-VASc ou encore faire passer des examens complémentaires.